La situation sécuritaire préoccupante dans la région d’Uvira a conduit à la déplacement d’une importante délégation gouvernementale, dirigée par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo. Arrivée cette semaine dans la ville, la délégation a immédiatement tenu un Conseil de sécurité restreint avec les autorités locales, dans le but d’évaluer la situation et de proposer des actions concrètes.
Aux côtés du VPM, on retrouve plusieurs membres du gouvernement, notamment :
• Floribert Anzuluni, ministre de l’Intégration régionale ;
• Aimé Boji Sangara, ministre de l’Industrie ;
• Éliezer Ntambwe, ministre délégué à la Défense chargé des anciens combattants ;
• Ainsi que des hauts responsables des FARDC et de la PNC.
Cette mission de terrain vise plusieurs objectifs prioritaires :
• Rassurer les populations locales, particulièrement touchées par les récentes tensions et violences ;
• Renforcer la présence et l’efficacité des forces de sécurité dans la région ;
• Écouter les doléances des forces vives locales (chefferies, société civile, jeunes, femmes) ;
• Rencontrer les victimes et témoins des événements récents pour mieux orienter les réponses gouvernementales.
La visite intervient dans un contexte de frustrations croissantes dans le territoire d’Uvira, où les populations réclament depuis plusieurs semaines une action gouvernementale plus ferme face à l’insécurité persistante et aux tensions communautaires.
En associant plusieurs ministères à cette mission, le gouvernement entend adopter une approche transversale de la sécurité, intégrant les dimensions sociale, économique, militaire et communautaire.
La présence du ministre de l’Industrie, par exemple, souligne l’importance de relancer les activités économiques locales comme levier de stabilité. De même, le rôle du ministre de l’Intégration régionale met en lumière les enjeux frontaliers dans cette zone située à proximité du Burundi.
Cette initiative gouvernementale est perçue comme un signal d’engagement, mais elle devra être suivie d’actions concrètes sur le terrain pour répondre aux attentes d’une population éprouvée par des années d’instabilité.
Les prochaines étapes incluront des rencontres avec les représentants communautaires, les autorités traditionnelles, les partenaires humanitaires et les victimes, afin de bâtir un plan d’action concerté pour la stabilisation durable de la région.
Rédaction
