Dans un communiqué publié ce jeudi, l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire soutenu par le M23, a annoncé la réouverture de la frontière entre la ville de Goma, en République démocratique du Congo (RDC), et le Rwanda. La levée des restrictions frontalières prendra effet ce vendredi 19 septembre à partir de 6h du matin, selon les autorités de l’AFC/M23.
Cette décision intervient dans un contexte marqué par une relative accalmie dans la région du Nord-Kivu, après plusieurs mois de tensions armées et de blocages des axes stratégiques par les groupes armés. La réouverture de cette frontière – l’un des principaux points de passage entre les deux pays – représente un geste fort à la fois sur le plan politique et humanitaire.
« Cette mesure vise à faciliter les échanges commerciaux, les déplacements transfrontaliers, et à répondre aux besoins urgents des populations locales », a déclaré un porte-parole de l’AFC/M23.
La fermeture de la frontière, survenue dans un contexte de violences armées accrues dans l’est de la RDC, avait paralysé les échanges économiques entre Goma et la ville rwandaise de Gisenyi, affectant lourdement les activités des petits commerçants, des transporteurs et des habitants dépendants de cette liaison pour leur survie quotidienne.
Si l’annonce est saluée par une partie de la population comme un signal d’apaisement, elle soulève aussi des interrogations sur les modalités de contrôle aux postes frontaliers, les implications sécuritaires, ainsi que le rôle de l’État congolais, dont l’autorité sur certaines zones de l’est du pays demeure contestée.
Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a encore été émise par le gouvernement de Kinshasa, ni par les autorités rwandaises.
La situation reste donc à suivre de près, alors que les efforts diplomatiques régionaux pour une résolution durable du conflit dans l’Est congolais peinent toujours à aboutir à un cessez-le-feu global.
