À moins d’un mois de la présidentielle prévue le 12 octobre prochain, un événement inattendu secoue la scène politique camerounaise : Brenda Biya, fille du président Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, a publiquement appelé à ne pas voter pour son père.
Dans une vidéo virale diffusée sur les réseaux sociaux, la jeune femme de 27 ans a pris la parole avec une franchise rare dans les cercles du pouvoir :
« Ne votez pas pour Paul Biya, pas à cause de moi, mais parce qu’il a fait souffrir trop de personnes. J’espère que nous aurons enfin un autre président. »
Ces propos ont immédiatement déclenché un tsunami médiatique, tant au Cameroun qu’à l’international.
Cette prise de position sans précédent d’un membre direct de la famille présidentielle est perçue par de nombreux analystes comme un acte de rébellion aux conséquences politiques potentiellement majeures. Brenda Biya, souvent restée en marge des affaires publiques, vient ainsi briser un tabou familial et politique, remettant en cause de manière frontale la longévité du régime Biya.
Dans un pays où l’opposition peine à se faire entendre, où la liberté d’expression reste encadrée, et où la lassitude face au pouvoir en place est palpable, cette sortie est considérée par plusieurs observateurs comme un signal fort du malaise profond qui traverse même les plus proches cercles du régime.
Le palais présidentiel n’a, pour l’heure, publiquement réagi ni à la vidéo ni à l’impact qu’elle pourrait avoir sur le scrutin à venir. Mais dans les rues de Douala, Yaoundé ou Bafoussam, le sujet alimente déjà toutes les conversations.
