Alors que les tractations politiques s’intensifient autour de la présidence de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo (RDC), l’ancien ministre et acteur politique Justin Bitakwira a tenu des propos remarqués au sujet de la succession de Vital Kamerhe, actuel président de la chambre basse du Parlement.
Dans une déclaration à la presse, Bitakwira a exprimé son étonnement face au manque d’alternatives à la tête de l’Assemblée, affirmant :
« Qui remplacerait Vital Kamerhe à part Bitakwira ? Qui ? »
Se posant ainsi comme le successeur naturel de Kamerhe, Bitakwira a également saisi l’occasion pour alerter sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays, particulièrement dans le territoire d’Uvira, sa région d’origine, situé dans la province du Sud-Kivu.
« Aujourd’hui, si Uvira tombe, que devient la République démocratique du Congo ? Les rebelles seront à Kolwezi dans 24 heures, dans moins de 72 heures », a-t-il mis en garde.
Ces déclarations interviennent dans un climat politique tendu, marqué par des incertitudes sur la stabilité de la coalition au pouvoir, ainsi que des tensions sécuritaires persistantes dans les provinces orientales. Uvira, zone stratégique frontalière avec le Burundi, est régulièrement secouée par des affrontements entre les forces armées congolaises et divers groupes armés.
Les propos de Justin Bitakwira, à la fois politiques et sécuritaires, semblent viser à souligner l’importance de sa personne non seulement dans le jeu parlementaire national, mais aussi dans l’équilibre régional fragile.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté de l’Union sacrée ni du bureau de l’Assemblée nationale. Il reste à voir si cette sortie influencera les choix à venir dans la recomposition des institutions au sommet de l’État.
