Lubero (Nord-Kivu), RDC —Le territoire de Lubero a de nouveau été frappé par l’horreur. Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 septembre 2025, une attaque d’une violence inouïe a été perpétrée par les rebelles ougandais des ADF/ISCAP dans le village de Ntoyo, à proximité de la zone minière de Manguredjipa.
Selon les premières informations recueillies auprès de la population locale, 71 civils ont été massacrés. Les assaillants ont ciblé une veillée mortuaire, n’épargnant ni hommes, ni femmes, ni enfants. Le bilan, encore provisoire, pourrait s’alourdir dans les heures à venir.
Des familles anéanties, une population abandonnée
Les témoignages évoquent une attaque méthodique, marquée par une barbarie sans précédent, dans une région déjà meurtrie par des années de violences. Face à l’absence d’infrastructures sanitaires — notamment de morgue — et au manque total de soutien logistique, les habitants se voient contraints de procéder à des enterrements précipités, dans des conditions profondément traumatisantes.
Silence inquiétant des autorités
À l’heure actuelle, aucune réaction officielle n’a été enregistrée ni du côté du gouvernement congolais, ni de la communauté internationale, malgré l’ampleur du massacre. Une situation qui alimente un sentiment d’abandon généralisé au sein des populations du Nord-Kivu, régulièrement ciblées par des groupes armés dans l’indifférence générale.
Appel à l’action urgente
Des voix s’élèvent au sein de la société civile congolaise et des organisations de défense des droits humains pour exiger une réponse rapide, des enquêtes indépendantes, et une présence sécuritaire renforcée dans cette région frontalière en proie à l’instabilité chronique.
