À 36 ans, Yannick Yala Bolasie, loin des projecteurs européens, continue de briller au Brésil et rêve toujours de porter les couleurs de son pays, dans un silence de la sélection qu’il peine à comprendre.
Dans le paysage du football international moderne, où les choix de carrière sont souvent guidés par des calculs opportunistes, un joueur incarne une vertu devenue rare la loyauté. Yannick Bolasie, tel un léopard solitaire, continue de rugir pour sa terre, la République Démocratique du Congo, refusant d’abandonner le combat pour honorer ses origines.
Alors que de nombreux joueurs africains optent pour des sélections nationales étrangères, promesse de visibilité et de carrières plus lucratives, Bolasie a, lui, toujours choisi la voie de l’honneur. À 36 ans, il poursuit une carrière exigeante au Brésil, au sein du prestigieux club de Cruzeiro, avec une énergie et un amour du pays indéfectibles.
Une carrière internationale jalonnée par la loyauté
Son parcours parle pour lui des plus grands championnats européens, sous les projecteurs de la Premier League, jusqu’aux défis des ligues les plus exigeantes du monde. Pourtant, à chaque convocation, à chaque appel de la RDC, il a répondu présent. Sans hésitation, sans condition. Un choix résolument à contre-courant.
Aujourd’hui, il évolue en Série A brésilienne, l’une des ligues les plus relevées au monde. La saison dernière, à 35 ans, ses statistiques étaient encore éloquentes 8 buts et 4 passes décisives. Des performances qui, ailleurs, ouvrent grandes les portes des sélections nationales. Des joueurs sud-américains ou européens évoluant à ce niveau sont régulièrement appelés par des nations telles que le Brésil, l’Argentine ou les Pays-Bas.
Un cri du cœur, entre incompréhension et espoir
Pourtant, du côté de la sélection congolaise, le silence est assourdissant. Aucune convocation. Aucune explication. Le vétéran, digne, avoue son incompréhension et sa blessure.
« Si j’avais joué à un niveau inférieur, je comprendrais. Mais je continue d’évoluer au plus haut niveau. Mon rêve de rejouer pour mon pays ne s’éteindra jamais », confie-t-il.
Ce n’est pas seulement un joueur qui s’exprime, mais un patriote qui refuse de renier son amour pour le maillot national. Un ancien qui aspire à transmettre son expérience et à inspirer la nouvelle génération.
« Mon expérience et mon amour pour mon pays sont des choses que j’ai toujours voulu offrir aux jeunes », souligne-t-il avec force.
Le symbole d’une fidélité qu’on ne doit pas oublier
L’histoire de Yannick Bolasie dépasse le simple parcours sportif. Elle est une leçon de fidélité dans un football mondialisé où l’opportunisme domine. C’est le récit d’un homme qui a toujours placé la patrie avant l’intérêt personnel, et qui, à l’heure des bilans, ne réclame pas les honneurs, mais une simple reconnaissance.
Un dernier match, un hommage, peut-être. Un adieu à la hauteur de son engagement, qui rendrait justice non seulement à sa carrière, mais aussi à tous ceux qui, comme lui, croient encore que l’honneur n’a pas de prix.
Il reste une légende vivante, un modèle que les jeunes devraient connaître. Son témoignage est un rappel crucial : ne laissons pas les plus fidèles devenir les plus oubliés.
Par la rédaction d’Osmose-Infos
