Le climat politique en République démocratique du Congo vient de connaître un nouveau tournant. Le gouvernement congolais a officiellement saisi la justice pour demander la dissolution de plusieurs partis politiques de l’opposition, parmi lesquels figurent des poids lourds de la scène nationale.
Selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, cette démarche vise notamment le PPRD de l’ancien président Joseph Kabila, le LGD de Matata Ponyo, et l’UDA de Claudel André Lubaya, ainsi qu’une dizaine d’autres formations politiques ayant pris part au récent conclave de Nairobi.
Le gouvernement justifie cette initiative par la violation présumée des dispositions légales encadrant les activités politiques, notamment la participation de certains leaders à des réunions considérées comme subversives à l’égard des institutions de la République.
De leur côté, les responsables de ces partis dénoncent une manœuvre politique destinée à réduire au silence l’opposition à l’approche d’échéances électorales cruciales. « C’est une atteinte grave au pluralisme politique et à la démocratie », a déclaré un proche de Matata Ponyo, promettant de contester cette décision devant les juridictions compétentes.
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des divergences profondes entre le pouvoir et l’opposition sur la gouvernance, la sécurité à l’Est et la transparence du processus électoral.
La justice congolaise devra désormais se prononcer sur la recevabilité de la requête gouvernementale, tandis que la classe politique et la société civile appellent à la retenue et au respect des libertés fondamentales garanties par la Constitution.
