Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a adressé trois requêtes majeures aux dirigeants et organisations présents à la Conférence internationale sur la paix dans la région des Grands Lacs, tenue à Paris. Ces propositions visent à répondre à la crise humanitaire et à restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC, ravagé par les affrontements armés.
Le Chef de l’État a d’abord appelé à la mise en place immédiate de voies humanitaires sûres et garanties, afin de permettre l’acheminement des soins médicaux, de la nourriture, de l’eau, des abris et d’un soutien psychologique aux populations prises au piège des violences.
« Nous avons besoin, de toute urgence, de voies humanitaires sûres pour secourir nos compatriotes pris au piège des combats », a insisté Félix Tshisekedi.
Le président congolais a ensuite plaidé pour un financement international accru, ciblé sur les besoins vitaux : santé d’urgence, sécurité alimentaire, hébergement des déplacés, protection des survivantes de violences sexuelles et accès à l’eau potable.
« Ce financement ne doit pas être perçu comme une aide ponctuelle, mais comme un investissement stratégique pour prévenir l’effondrement humanitaire d’une région essentielle à la stabilité du continent africain », a-t-il souligné.
Enfin, Félix Tshisekedi a appelé à un engagement politique ferme et sans équivoque de la communauté internationale. Il a exhorté les États et organisations présents à soutenir l’application de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, en demandant le retrait immédiat du groupe armé AFC/M23 ainsi que celui des forces étrangères opérant illégalement sur le territoire congolais.
« Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Sur ce point, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral », a-t-il conclu.
Cette intervention du président Tshisekedi à Paris intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où les combats continuent de provoquer des déplacements massifs et une crise humanitaire sans précédent.
