Utilisé dans la production de batteries électriques et dans la fabrication de l’acier inoxydable, le nickel a enregistré une baisse annuelle de 45 % à la Bourse des métaux de Londres, la plus forte baisse depuis 2008.
Au cours d’une année plutôt terne pour le commerce des métaux, cet élément essentiel de la transition énergétique est apparu comme le moins performant, et ne connaîtra peut-être pas de répit de si tôt.
Lors du dernier jour de bourse de 2023, le cuivre a chuté de 0,8 % pour s’établir à 8 559 $ la tonne et le nickel a chuté de 0,8 % pour clôturer à 16 603 $ la tonne.
Cette baisse est loin d’être le pire résultat parmi les métaux industriels, et contraste avec une hausse de 2,2 % pour le cuivre ou avec progression du minerai de fer d’environ 20% à Singapour.
La pression observée cette année sur les métaux sont expliquées par les vents contraires de l’économie mondiale et l’incertitude quant aux perspectives de croissance de la Chine.
À cet effet, l’indice global des six métaux du LME se trouve en baisse de 5,6 % sur l’année, soit une deuxième baisse annuelle.
Dans la plupart des cas, les craintes d’un resserrement de l’offre, voire d’une pénurie, se sont révélées infondées, voire prématurées.
Sur ce, le marché a été inondé par une vague de nouveaux matériaux provenant du principal producteur indonésien suite aux inquiétudes avérées vraies pour le nickel.
La croissance de la demande s’est également atténuée.
Dans une note publiée sur le site Internet Huatai Futures, les analystes estiment que « l’offre de nickel continue de croître, mais la consommation ne montre aucun signe d’amélioration ».
Selon Goldman Sachs Inc, le gain annuel du cuivre intervient après un rebond au quatrième trimestre, aidé par l’optimisme quant au fait que la Réserve fédérale commencera à réduire les taux d’intérêt l’année prochaine. Les prix atteindront 10 000 dollars la tonne d’ici 12 mois.
