Le concert caritatif “Solidarité Congo”, prévu le 7 avril prochain à Paris, devait être un événement dédié aux enfants victimes du conflit en RDC. Mais au-delà de son intention humanitaire, la date choisie fait polémique. Elle coïncide avec la Journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, une symbolique forte qui suscite l’opposition de plusieurs organisations internationales et de la communauté rwandaise en France.
L’UNICEF Rwanda a rapidement pris position, rappelant l’importance de cette journée de mémoire et annonçant qu’elle refuserait tout financement issu du concert si celui-ci se maintenait. Pour les opposants, la tenue de l’événement à cette date risque d’alimenter des tensions diplomatiques déjà vives entre le Rwanda et la RDC.
La lettre adressée par Renzaho Christophe à Anne Hidalgo reflète cette inquiétude et appelle à un report par respect pour les commémorations. Le média rwandais IGIHE affirme que l’artiste Gims aurait été financé par Kinshasa pour tenir des discours critiques envers Kigali, une accusation qui, si elle était avérée, donnerait une tournure encore plus politique à cette affaire.
Face à la montée des contestations, les organisateurs n’ont pas encore réagi. L’opinion publique et la pression diplomatique pourraient peser lourdement sur l’avenir de l’événement.
Ce concert, censé être un geste de solidarité, se retrouve ainsi au cœur d’un bras de fer géopolitique. Report ou maintien ? Derrière cette décision se jouent non seulement l’image de l’artiste, mais aussi l’évolution des relations entre Kigali et Kinshasa sur la scène internationale.
Rédaction
